TMG, le chasseur de pirates de la Hadopi, renonce à sa plainte
Le prestataire qui surveille les réseaux P2P pour le compte des ayants droit, abandonne sa plainte contre X. TMG réaffirme que le serveur concerné par des fuites de données, utilisé seulement pour des tests, n’a aucun lien avec la Hadopi.
Trident Media Guard (TMG), qui scrute les réseaux de peer to peer pour le compte des ayants droit dans le cadre de la Hadopi, renonce à porter plainte contre X pour intrusion sur l’un de ses serveurs. En début de semaine, la société nantaise avait été pointée du doigt pour un problème de fuite de données.
L’interconnexion avec les systèmes informatiques de la Haute Autorité avait été coupée, la Cnil avait dépêché sur place des agents pour une procédure de contrôle, l’affaire ayant été jugée sérieuse pour être traitée urgemment. Le patron de TMG, Alain Guislain, nous confirme ce vendredi 20 mai que la plainte est abandonnée alors que la procédure était « habituelle dans ce genre d’affaires ». Elle ne l’est visiblement plus. Volonté de faire retomber la polémique ? Alain Guislain se refuse à tout commentaire.
« Aucun lien avec la Hadopi »
En revanche, le PGD de la société nantaise a accepté de revenir sur l’affaire des fuites de données. Il confirme que le serveur « visité » était une machine de tests, contenant certes des adresse IP « mais sans aucun lien avec la Hadopi, c’est clair et net ».
Il en veut pour preuve que la Cnil n’a pas demandé l’arrêt des relevés effectués par TMG pour le compte des ayants droit. « Si cela avait été le cas, vous imaginez bien qu’ils nous auraient demandé d’arrêter de suite ». Alain Guislain ne s’exprime pas sur ses craintes – ou non – d’une éventuelle sanction de la Cnil.
Un porte-parole nous indique que la commission ne s’exprime pas sur ce dossier pour le moment et ne confirme, donc, pas que TMG a été autorisée à continuer sa prestation dans le cadre de la Hadopi. La Cnil renvoie à l’entretien accordé par son secrétaire général à nos confrères du Point. Il y mentionne que les conclusions de la commission devraient être connues dans trois à quatre semaines : il y aura alors clôture du dossier ou bien des sanctions…
Source : 01Net