Ordinateurs téléphones : Tous « fliqués »

6 août, 2009  |  Written by administrateur  |  under Dossiers

Surveillance. Les «écoutes» explosent avec l’informatique.


Ces dernières années, le recours aux interceptions de communications, les fameuses « écoutes », a progressé de façon spectaculaire en France. Les seules écoutes téléphoniques judiciaires (réservées aux enquêtes concernant la grande délinquance) ont augmenté de 440 % entre 2001 et 2008, passant de 5 845 en 2001 à 26 000 en 2008, selon Claudine Guerrier.


Dans le contexte anxiogène de l’après le 11-Septembre qui a déclenché la montée de la pression sécuritaire, cette explosion a été décuplée par l’amélioration des technologies qui permettent un contrôle accru et planétaire.


Les « écoutes, c’était la préhistoire du renseignement. Désormais, à l’heure des « réseaux sociaux », c’est dans nos mails et nos SMS que l’on peut rentrer.


L’épisode mouvementé du fichier EDVIGE, créé par décret en juillet 2008, mais finalement retiré en novembre après un tollé des défenseurs des libertés, n’était qu’un premier pas.


La surveillance revient en force dans le projet de loi sur la sécurité intérieure, dite Lopsi (elle détermine les moyens de la police), qui sera débattue à l’Assemblée après la rentrée.


Et cela, par le biais de la reconnaissance des «logiciels-espions» introduits à distance dans l’ordinateur d’une personne surveillée. Certes, le texte prévoit la « captation des données informatiques en matière de criminalité organisée ». Mais ces cyber-perquisitions permettront à la police, et à l’insu des intéressés, d’accéder à leurs données informatiques. Et par extension à celles de leurs contacts concernés ou non par les poursuites.


Ces logiciels déjà prisés des pirates et des officines de renseignement (voir l’espionnage de Greenpeace, dans lequel EDF est visée) peuvent tout lire et capter ce qui apparaît sur nos écrans.


De quoi s’alarmer quand on sait que cette collecte des données personnelles serait étendue, dans le projet de loi, à toute personne citée dans une procédure, de l’entourage des mis en cause aux simples témoins. Attention, EDVIGE revient.


Cette extension du domaine de la surveillance in quiète d’autant plus la Commission informatique et liberté (Cnil), que les investigations « ne sont plus limités aux infractions les plus graves ». Jean Savaric




Source : La Dépèche du Midi.



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