Le délai de sortie des films en DVD est raccourci
Dans la tourmente Hadopi, l’information est passée presque inaperçue : les films seront désormais disponibles à la vente ou à la location quatre mois après leur sortie en salles.
Le Journal officiel a publié cette semaine une partie de la loi Création et Internet dans laquelle l’article 30-4 stipule qu’une oeuvre cinématographique « peut faire l’objet d’une exploitation sous forme de vidéogrammes destinés à la vente ou à la location pour l’usage privé du public à l’expiration d’un délai de quatre mois à compter de la date de sa sortie en salles de spectacles cinématographiques ». En d’autres termes, le délai de sortie d’une oeuvre cinématographique sous forme de DVD, Blu-ray ou VoD est raccourci et passe de six à quatre mois. C’est le quotidien 20 Minutes qui le rappelle dans son édition du 18 juin.
La mesure semble cosmétique, mais les enjeux sont importants. S’il n’est pas certain qu’elle participe à la lutte contre le téléchargement illégal – ce qui est pourtant l’un de ses objectifs -, elle doit permettre aux producteurs de bénéficier plus rapidement des revenus générés par la seconde vie des films.
Le DVD attend toujours son sauveur
Il faut dire que la situation est préoccupante. D’après les dernières statistiques fournies par GfK, les ventes de DVD ne parviennent pas à remonter la pente. Le nombre de DVD vendus en 2008 a accusé une baisse de plus de 2 %. Quant aux recettes générées par ces ventes, elles ont chuté de plus 7,5 %. Malgré la baisse importante du prix des DVD, les ventes ne parviennent donc pas à maintenir leur niveau et souffrent d’un désamour progressif de la part des consommateurs. Le format Blu-ray, successeur haute définition du DVD, ne joue pas son rôle de sauveur des ventes. D’après une étude Screen Digest du mois de juin, le Blu-ray ne représentera pas plus de 7 % des dépenses liées à la vidéo à l’échelle mondiale. Reste à savoir si cette mesure, qui déplaît fortement aux exploitants de cinéma, prouvera son efficacité.
Source : Le Point.
