Présenté hier lors de l’installation du collège de la Haute Autorité, le logo de l’Hadopi – s’il ne paie pas de mine – serait basé sur la typographie « Bievenue » conçue en 2000 pour le compte de France Télécom, sous licence exclusive. Le logotype de la Hadopi serait alors illicite…


Ce matin, nous vous présentions le logo de la toute nouvelle Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet. Sans surprise, plusieurs internautes l’ont rapidement décortiqué et détourné, avec plus ou moins de réussite d’ailleurs. Des concours ont même été organisés, notamment celui de ReadWriteWeb France qui propose ni plus ni moins un abonnement à un VPN chiffré qui mettra les gagnants définitivement à l’abri d’Hadopi



Or, parmi les différents commentaires sur la toile, certains intervenants comme Jean- Baptiste Levée ont relevé sur Twitter que la typographie et les couleurs utilisées par le logotype ressemblent étrangement à celles utilisées sur l’ancien logo de Wanadoo… et pour cause, il s’agit de la même typographie, intitulée « Bienvenue » ! Conçu à l’époque (en 2000 très exactement) par Jean-François Porchez pour France Télécom, le logo est sous licence exclusive, et celui-ci a été vendu à l’opérateur historique. Dès lors, il ne peut être repris par d’autres, notamment pour en faire un logo.


Toujours selon Jean-Baptiste Levée, les promoteurs de la Hadopi ont tenté un tour de passe-passe en modifiant légèrement le « d » et le « p », tout en changeant l’aspect général de la typographie. Mais « cela ne constitue pas un design original » a-t-il précisé sur Twitter.


Si cela se confirme, ce n’est quand même pas de chance pour l’UMP, qui multiplie les entorses au droit d’auteur depuis quelques mois maintenant. Un comble pour le parti de la majorité qui a fait de la lutte contre le piratage son cheval de bataille, et où le président de la République a promis d’aller jusqu’au bout… mais lorsque l’on sait que ce même président est marié à une chanteuse, et que celle-ci est sous contrat avec la personne qui a fondé Naïve Records et qui a été chargé de réaliser un rapport sur le développement des offres légales sur Internet, alors forcément…


En tout cas, l’UMP semble coutumier du fait. Nous avions déjà eu les copiers / collers d’articles sur le blog de Frédéric Lefebvre, ce dernier essayant alors de se justifier en invoquant le droit à la revue de presse, puis la mise en ligne sur son compte Dailymotion le débat animé par Frédéric Taddéi sur « Faut-il contrôler Internet ? ». Plus récemment, c’est l’affaire du Lip Dub de l’UMP qui a montré une nouvelle fois l’incongruité des droits d’auteur, affaire qui n’est pas sans rappeler le piratage d’une musique de MGMT (l’UMP proposant alors un euro symbolique en compensation pour être finalement condamné à 30 000 euros de dommages et intérêts).


Il serait peut-être temps que l’Union pour un Mouvement Populaire arrête le tir… ou alors, la Haute Autorité, qui s’est mise à travailler dès hier matin selon Frédéric Mitterrand, s’est peut-être déjà penchée sur son cas ? Ou alors, comme le souligne Fabrice Ebelpoin, il s’agit là d’ »une nouvelle preuve du fait qu’Hadopi n’a pas vraiment grand chose à faire des droits d’auteurs et que son intention est toute autre » : la Loppsi.




Source : Numerama.




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