Hadopi-Data.fr : contrôlons ensemble l’activité de l’Hadopi
L’Hadopi doit envoyer ses premiers e-mails dans les 48 heures qui viennent. Pour les accueillir comme il se doit, Numerama lance Hadopi-Data.fr, un outil collaboratif qui permettra de contrôler ensemble l’activité de la Haute autorité. Si la transparence ne se fait pas d’en haut, elle s’imposera par le bas.
En principe, les premiers e-mails de la Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) doivent partir dans les prochaines heures. Ce mercredi, ou demain jeudi. Tout est prêt. Les adresses IP ont commencé à être collectées depuis la mi-août, les premières saisines ont été reçues par l’Hadopi, qui s’est fait transmettre par les FAI les noms et adresses des premiers abonnés à avertir. Le modèle de recommandation envoyé par e-mail a été publié hier par l’Hadopi. Seul manque à l’appel l’ouverture retardée du site Hadopi.fr, mais il pourrait n’être lancé qu’après l’envoi des premières recommandations.
Mais l’activité de l’Hadopi reste une boîte noire. La Haute Autorité ne souhaite pas communiquer sur le nombre de courriels qu’elle envoie, sur les ayants droit les plus demandeurs, ou sur les FAI visés. Or il y a notamment un doute sur l’équité entre abonnés, face au débat sur la prise en charge des coûts. L’Hadopi va-t-elle viser prioritairement les opérateurs les moins exigeants sur le remboursement des frais ?
Pour tenter d’apporter des réponses, Numerama lance aujourd’hui Hadopi-Data.fr. Les abonnés à Internet qui ont reçu une recommandation peuvent venir y déposer leur témoignage, bien sûr anonyme. Ils y indiquent la date à laquelle ils ont reçu la recommandation, la date de l’infraction présumée, le type d’oeuvres qui auraient été piratées, et leur code postal. Cette dernière information est recueillie pour vérifier une vieille crainte laissée par le cahier des charges de l’Hadopi, sur la possibilité d’un ciblage géographique.
Evidemment, toutes les données sont libres. Nous proposons à ceux qui y trouvent intérêt de télécharger toute la base de données au format XML, pour présenter les données comme ils le souhaitent et réaliser des croisements statistiques. De notre côté, nous avons prévu d’établir des graphiques sur les FAI dont les abonnés reçoivent le plus d’avertissements, sur les catégories d’oeuvres les plus génératrices de recommandations, et sur l’activité de l’Hadopi à travers le temps.
Pour que les données soient le plus précises possibles, il faut qu’elles soient nombreuses. Nous sollicitons donc votre aide pour le faire connaître auprès d’un maximum d’internautes.
Source : Numerama
Renamon | septembre 30th, 2010 at 23 h 11 min #
Justement puisqu’on parle des oeuvres visées et puisque l’option contact ne semble pas fonctionner je poste ma question (libre à vous de me répondre par l’adresse mail cachée)
Pour qu’une oeuvre soit protégée par une société privée il faut que le demandeur en détiennent les droits.
Qu’en est il donc des oeuvres qui ne sont pas encore possédées par les sociétés françaises ? Par ex : un épisode de dessin animé japonais qui vient à peine de débuter à la télévision japonaise sans que la société française n’ait encore décidé auparavant que tout ce qui sortait de telle série leur appartenait de droit ?
merci